Des mystères sacramentels
Un contact immédiat avec la source de la vie est une condition essentielle pour l'homme. Sans quoi, il n'en perçoit ni l'origine ni le fondement ni la finalité. Sa vie n'a donc pas pour lui de sens existentiel et permanent. Les sacrements le lui donnent, car ils établissent ce contact nécessaire avec Celui qui est " la voie et la vérité et la vie " (Jn 14, 6). Les sacrements jouent ce rôle déterminant pour deux raisons : premièrement les sacrements sont des " mystères " (au sens profond du terme), car ils ne dépendent pas d'une dialectique rationnelle, puisque le " surnaturel " rejoint le " naturel " et le transcendant, le contingent ; deuxièmement leur réalité effective est certaine et opérante pour l'intelligence du cœur et de la foi, car elle est conforme à la nature même de l'homme, créé " à l'image et selon la ressemblance de Dieu ". Aussi, à partir de la révélation biblique et chrétienne, l'Église a-t-elle composé un culte sacramentel, devenu aujourd'hui bimillénaire. Cet essai en offre quelques exemples à la lumière de la tradition orthodoxe.
Numéro interne: A-018
Plus d'info →L’Église, Corps du Christ. I. Nature et structure
Dans ce premier volume d'une série de trois consacrée à la conception orthodoxe de l'Eglise, l'auteur examine l'origine, les fondements, la nature et les qualités de l'Eglise. Il s'arrête ensuite sur la nature et l'importance de la Tradition ecclésiale. Puis il analyse l'organisation de l'Eglise dans les premiers siècles, accordant toute son attention à l'Eglise locale et précisant son rapport avec les autres Eglises locales et avec l'Eglise universelle. Il souligne à cette occasion l'importance de la synodalité qui, aujourd'hui encore, régit le fonctionnement des Eglises orthodoxes. Sont ensuite présentées les évolutions historiques qui ont vu apparaître le système de la Pentarchie, puis de nouvelles Eglises autocéphales et autonomes ; l'auteur aborde alors les problèmes, toujours actuels, posés par le nationalisme et le principe de territorialité. Une partie importante de l'ouvrage est consacrée à la hiérarchie ecclésiastique. Y sont examinés la place et le rôle fondamentaux de l'évêque, puis la place et le rôle du prêtre. A propos de ce dernier point, sont abordées les questions du mariage des prêtres et de l'accès des femmes à la prêtrise. Sont analysés ensuite le rôle du diacre et celui de tous les ordres mineurs. Une annexe s'intéresse au symbolisme, très significatif pour l'ecclésiologie, des vêtements liturgiques. Un dernier chapitre définit la place des laïcs dans l'Eglise. Cet ouvrage apparaît au total comme une synthèse vaste, claire et bien documentée sur la nature et l'organisation de l'Eglise. Il ne constitue pas seulement une contribution importante à l'ecclésiologie orthodoxe mais, par son rapport constant aux sources scripturaires, conciliaires et patristiques, offre une précieuse référence pour la réflexion que peuvent avoir sur elles-mêmes les autres communautés chrétiennes.
Numéro interne: L-032
Plus d'info →La prière, expérience de l’éternité
Jeune officier dans l'armée russe, Sophrony (1896-1993) faisait du camouflage sa spécialité, rendant le visible invisible ; devenu moine dans le monde, il s'ingénia chez autrui à rendre visible l'invisible. Dans l'intervalle, il avait connu une vie de peintre à Paris, vaguement syncrétiste, jusqu'au jour où Dieu se manifesta à lui. Quelques années plus tard, il abandonne l'art et les études théologiques pour rejoindre le mont Athos. Là, il fait la connaissance de Silouane dont il tire les enseignements dans un ouvrage célèbre entre tous. Après la seconde guerre mondiale il doit quitter Athos pour la France, mais il a du mal à s'y réadapter. Au bout de dix ans, il s'installe en Angleterre où sa vie d'ermite attire les foules. Le monastère qu'il fonde devient alors une passerelle d'exception entre spiritualités orientale et occidentale.
Inspiré, ce livre l'est à plus d'un titre. En décrivant les différents degrés de la prière, Sophrony démontre que quiconque s'y est engagé ne peut plus reculer, au risque d'y perdre son âme. Parler d'expérience de l'éternité n'est pas ici un vain mot. Sophrony, en effet, prie sans cesse, et cet état, surtout au mont Athos, semble lui être devenu tout aussi naturel que manger et boire. Du coup, le désespoir s'avère une bénédiction : révélateur du gouffre qui sépare l'orant de sa déification, il l'entraîne au repentir continuel. Pour un Occidental habitué à pratiquer l'examen de conscience une telle dramatisation de la vie ascétique et mystique a de quoi désorienter. Mais, si elle rend le spirituel peu sensible au quotidien, c'est pour mieux lui permettre d'intérioriser les soubresauts de l'humanité tout entière.
Numéros internes: S-014, S-017, S-038, S-040
Plus d'info →La Puissance de la parole : Une introduction à l’herméneutique orthodoxe
L'herméneutique orthodoxe est fondée sur la " theoria " ou " vision spirituelle " qui a été développée par les exégètes de l'école catéchétique d'Antioche au IVe siècle. Dans l'expérience de l'Église, la Parole vivante ainsi visée est réactualisée dans les diverses expressions de la vie ecclésiale : prédication, confession de foi (Credo de Nicée-Constantinople, le " Monogenès "...), célébration liturgique, iconographie. Le travail exégétique est une " diakonia " ou service doxologique qui expose cette Parole pour la gloire de Dieu et le salut du monde. Cet ouvrage est important pour faire le lien entre l'exégèse traditionnelle des Pères de l'Église, condition d'une théologie faite en Église, et les méthodes exégétiques modernes (historico-critique et rhétorique notamment) que l'auteur connaît bien.
Numéro interne: B-013
Plus d'info →La Vie après la mort selon la tradition orthodoxe
Le succès considérable qu'ont rencontré, ces dernières décennies, les livres rassemblant des récits d'expériences " post mortem " ou présentant sur la vie après la mort les textes sacrés de religions anciennes ou lointaines, n'est pas l'expression d'une curiosité malsaine : il témoigne d'une réelle et légitime inquiétude au sujet de la mort et du besoin de beaucoup de nos contemporains de disposer de quelques lumières sur la condition qui la suit afin de donner plus de sens à leur vie actuelle. Cet ouvrage montre que la Tradition de l'Église orthodoxe a développé, elle aussi, une conception riche et détaillée des différentes étapes de la vie après la mort. Cette conception manifeste quelques divergences (apparues surtout à partir du XIIe siècle) avec celle des confessions catholique et protestante, mais témoigne en revanche d'un remarquable accord avec celle de la Tradition latine ancienne. Cette étude espère faire mieux connaître aux orthodoxes les enseignements – souvent dispersés et pour cela mal connus – de leur propre Tradition, et aussi faire découvrir aux lecteurs catholiques ou protestants des enseignements inconnus d'eux ou qui ont cessé de faire partie de la sphère de leur foi, mais qui appartiennent cependant au riche patrimoine d'une Tradition chrétienne originelle commune. Elle espère également répondre à l'intérêt de tous ceux qui sont tentés d'aller chercher dans des religions ou des courants spiritualistes étrangers au christianisme ce dont ils ne soupçonnent pas l'existence au sein de leurs propres racines culturelles.
Numéro interne: L-020
Plus d'info →Le don sacré de la vie
La bioéthique comme discipline s'est développée en réponse aux avancées sans précédent réalisées ces trois dernières décennies dans le domaine des technologies biomédicales. Beaucoup d'entre elles ont un potentiel extraordinaire pour le bien, mais bien d'autres aspects de la technologie nous placent de manière spectaculaire sur la pente glissante, des avortements par naissance partielle jusqu'au suicide médicalement assisté, de la mère porteuse au clonage des embryons humains. Quel regard les chrétiens orthodoxes portent-ils sur cette évolution ? Ce livre traite de ces questions envisagées dans la perspective biblique et la tradition patristique orthodoxes. Il commence par une discussion des dilemmes posés aujourd'hui par la bioéthique, il offre un aperçu puis propose un survol des principaux thèmes théologiques qui conditionnent toute réponse orthodoxe à des questions touchant la création et le terme de la vie humaine. Les chapitres suivants traitent du sens de la sexualité, de la moralité des différentes formes de comportement sexuel, de la question du commencement de la vie, et offrent un point de vue orthodoxe sur des procédés tels que l'avortement, la fécondation " in vitro " et le génie génétique (y compris le clonage humain). Un chapitre est consacré à la fin de vie, y compris le sens de la souffrance, l'euthanasie, le suicide médicalement assisté et le soin des malades en phase terminale. Sur tous ces points, " Le Don sacré de la vie " fournit une évaluation claire, riche et pleine de compassion. Ses déclarations bien informées sur différents traitements le recommandent particulièrement à ces professionnels de la médecine qui veulent s'informer sur la perspective théologique unique offerte par le christianisme orthodoxe sur ces questions difficiles et controversées.
Numéro interne: B-026
Plus d'info →Pour une éthique de la procréation: Eléments d’Anthropologie Patristique
Numéro interne: L-016
Plus d'info →Théologie de la maladie
Fondé sur une étude des sources scripturaires, patristiques, liturgiques et sacramentaires, cet ouvrage s'efforce de dégager les enseignements des Pères et de la tradition orthodoxe sur les maladies corporelles et leur thérapeutique. Une telle synthèse n'existait pas jusqu'à présent. Sans prétendre résoudre ce qui ressortit en définitive au mystère du mal et de la souffrance, la première partie apporte des éléments essentiels pour une réponse chrétienne à des questions que tout homme, face à la maladie, est inévitablement amené à se poser : les origines profondes de celle-ci, sa relation au mal et au péché, les raisons de sa subsistance malgré la guérison apportée à la nature humaine par le " Christ médecin ". La deuxième partie constitue un petit traité du bon usage de la maladie, soulignant le sens spirituel et la fonction positive qu'elle est susceptible de revêtir dans le cadre de la relation de l'homme à Dieu. La troisième partie présente, à partir des pratiques ecclésiales, les voies spécifiquement chrétiennes de guérison telles que les concevait l'Église ancienne et telles qu'elles sont conservées dans l'Église orthodoxe. Elle montre dans le même temps comment, depuis les origines, l'Église a reconnu et intégré la médecine profane tout en lui conférant une signification et des limites qui s'accordent avec les valeurs fondamentales du christianisme, manifestant avant tout le souci de traiter chaque homme comme une personne considérée dans l'intégralité de sa nature et de son destin spirituels.
Numéro interne: L-031
Plus d'info →Thérapeutique des maladies spirituelles : Une introduction à la tradition ascétique de l’Église orthodoxe
Dès l'origine, le salut a été considéré par les Pères de l'Église comme une guérison apportée par le Christ médecin des âmes et des corps à l'humanité malade. Cette conception, qui trouve dans les Écritures et dans la liturgie de solides appuis, a été intégrée par la tradition ascétique de l'Orient chrétien, au point que celle-ci s'est constituée comme une véritable méthode diagnostique et thérapeutique des maladies spirituelles. Cette méthode fut mise au point au cours du temps, sur la base de l'anthropologie chrétienne définie par les Pères, par des générations de spirituels. Ceux-ci ont exploré l'âme humaine dans ses moindres replis ; ils ont appris à en maîtriser tous les mouvements et se sont appliqués à la transformer. Une telle méthode a progressivement acquis une cohérence, une précision et une profondeur remarquables. C'est ce que met en évidence, avec beaucoup de rigueur et de clarté, cette étude originale, vaste synthèse des enseignements patristiques et ascétiques orientaux du 1er au XVIème siècle : elle présente une vision renouvelée de la doctrine chrétienne du salut et constitue un véritable traité, à la fois théorique et pratique, de psychologie et de médecine spirituelles. Ce livre représente aussi une somme sur la spiritualité orthodoxe dont il n'existait pas jusqu'à ce jour d'équivalent.
Numéros internes: L-004, L-035
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