Prier 15 jours avec Jean Chrysostome
Jean Chrysostome (349-407) peut sembler bien éloigné de nous : par son époque, par sa situation géographique - Antioche puis Constantinople - par sa langue et sa culture helléniques. Pourtant, les accents de ses homélies comme de ses lettres sont susceptibles de toucher le coeur des hommes du XXIe siècle. Pasteur conscient de ses propres limites, il remet en cause notre confiance démesurée en nos seules forces devant les mystères d'un dieu qui ne sera jamais un pur objet de discussions intellectuelles, non moins que devant l'absurdité des malheurs humains. Il ébranle tout autant notre conscience d'une prétendue supériorité que nous vaudraient nos qualités morales. Jean est un pourfendeur de nos illusions qui nous chasse de nos confortables installations. Mais il nous ouvre ainsi l'immense horizon d'une espérance inouïe dans le Christ, figure insurpassable de l'amour humble et humilié. Et c'est à cause de cet amour que Jean se montre proche de tous ses frères en humanité dans leurs diverses pauvretés et fragilités, où nous retrouvons sans peine, à tant de siècles de distance, celles de notre monde et de nous-mêmes.
Numéro interne: B-049
Plus d'info →Prier 15 jours avec Silouane
« Saint sans frontière », « spirituel d’une modernité bouleversante », « figure prophétique », « moine le plus authentique du XXe siècle », « saint écologique », voilà comment est qualifié le starets Silouane, moine russe du Mont Athos (1866-1938) canonisé en 1987 par le Patriarcat œcuménique de Constantinople. Révélés par son disciple, l’archimandrite Sophrony, la vie et les écrits de Silouane ont touché le cœur et changé l’existence d’innombrables personnes, bien au-delà des frontières de l’Église orthodoxe et même du christianisme. C’est que le starets, qui a affronté l’athéisme militant et traversé le désespoir, est notre contemporain, un lumineux témoin de la miséricorde de Dieu et de la solidarité avec les souffrances des hommes, un apôtre de la compassion pour toute la création et de l’amour des ennemis.
Sociologue et écothéologien, Michel Maxime EGGER est auteur de plusieurs essais sur l’écospiritualité et l’écopsychologie, dont La Terre comme soi-même (Labor et Fides, 2012). Il est responsable du laboratoire de la « transition intérieure » à l’ONG suisse Pain pour le prochain. Il co-dirige la collection « Fondations écologiques » aux éditions Labor & Fides et anime le réseau trilogies.org.
Numéros internes: E-010, E-015, E-028
Plus d'info →Prier 15 jours avec Saint Augustin
Saint Augustin (354-430) est un des plus grands docteurs de l’Église, auteur de l’œuvre considérable La Cité de Dieu et grand maître de prière. Il ne cesse pas de nous dire : « Sois un orant avant d’être un orateur. » Pour lui la contemplation de Dieu commence par le retour à notre cœur : « Reviens à ton cœur, et de là à Dieu car le chemin n’est pas long de ton cœur à Dieu. » Or la vie de notre cœur est l’amour. Et l’amour nous introduit dans le mystère même de Dieu, mystère de Trinité : « Si tu vois la charité, tu vois la Trinité » ; l’amour nous fait entrer aussi dans le vrai sens de l’Écriture, dans le mystère de l’Incarnation, dans l’Église, « corps mystique du Christ », [...] ; plus encore l’amour remplit le cœur de vie, d’espérance car « l’espérance est un amour affamé ». La prière se trouve à la base de toute sa théologie. Prier Dieu, c’est commencer à vivre : la prière est la vie de notre vie, l’âme de notre cœur.
Jaime García appartient à l’Ordre de Saint Augustin. Il est professeur à la Faculté de théologie de Burgos (Espagne). Jaime García est connu pour ses publications sur la spiritualité de Saint Augustin. Il anime des retraites spirituelles augustiniennes en France, en Belgique et au Canada.
Numéros internes: G-033, G-051
Plus d'info →Prier 15 jours avec Saint Séraphim de Sarov
Mort en 1833, saint Séraphim de Sarov est particulièrement vénéré en Russie et bien connu en Occident. "Ma joie! Le Christ est ressuscité!", lançait-il à tout visiteur. Parole de foi résurrectionnelle qui fut à l'origine d'un grand réveil spirituel. Témoin de la souffrance des hommes venant en foule quêter des paroles de consolation et de conversion, il leur parlait de la paix intérieure, capable de changer la face d'un monde tourmenté. L'âpre combat mené par lui dans la forêt où les ours sauvages s'humanisent, s'apparente au combat du chrétien dans les villes parfois peuplées, elles aussi, de "bêtes sauvages". "Quel est le but de la vie chrétienne?" lui demandait-on. C'est très simple: acquiers les dons de l'Esprit. Et en disant ces mots le visage du saint s'irradiait d'une lumière surnaturelle, préludant à la transfiguration du monde à venir.
Numéro interne: E-029, E-030
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