(suite)

Sur le chemin du retour, nous nous sommes posé la question de l’avenir de notre communauté « en exode » et de sa dénomination : Quels seraient les saints patrons de notre paroisse ? Il nous sembla évident que saint Silouane s’était présenté à nous et que, si nous l’acceptions, il allait devenir notre protecteur et notre guide sur le chemin de l’humilité, de l’obéissance, de la prière et de l’amour universel. Dans le désir d’affirmer aussi nos origines dans l’orthodoxie occidentale des premiers siècles, nous nous sommes proposés de prendre comme deuxième patron le grand évêque Martin de Tours, saint très aimé et vénéré partout et par tous dans nos régions depuis toujours. Quelques jours plus tard, le 2 mars 1995, une trentaine de fidèles se sont réunis en assemblée générale constitutive, pour la création d’une nouvelle paroisse, sous le patronage de saint Silouane du Mont Athos et saint Martin de Tours. A la fin de l’année, le dimanche 17 décembre, la paroisse fût reçue canoniquement dans la communion de l’Eglise Orthodoxe par le Métropolite Pantéléimon, dans la juridiction du Patriarcat œcuménique de Constantinople.

Ecrire l’histoire d’une relation

Chaque relation a son histoire : il en est ainsi dans nos relations avec les saints comme dans les relations humaines ! Une de spécificités des vraies relations est qu’elles se développent souvent et pour leur plus grande part dans l’invisible et le secret des cœurs. La relation avec nos saints patrons a cependant aussi une histoire visible, celle qui est inscrite dans la chronique de la vie paroissiale. C’est de l’histoire de notre relation avec saint Silouane que je vais maintenant retracer les étapes les plus marquantes. Certes, il y aurait aussi beaucoup à dire à propos de saint Martin de Tours, qui se manifesta a plusieurs reprises dans la vie de notre paroisse. Ce saint Evêque veille particulièrement sur nos jeunes paroissiens, il nous apprend le geste du partage et du don de soi, il nous rappelle l’unité du sacrement de l’autel et du sacrement du frère. Il parle un langage sans paroles, celui de l’évangile mis en pratique.

(à suivre)