Olivier Clément commente ici trois prières traditionnelles. La première, connue de tous, est le " Notre Père ". Il ne s'agit pas de rivaliser avec des lectures prestigieuses, mais de déceler, dans la densité même du texte, la révélation trinitaire, les voies de la communication, en somme cette " prière de feu " dont parlait Cassien. Suivent deux prières familières à la tradition orientale : d'abord la prière au Saint-Esprit (" Roi céleste, Paraclet... ") qui, dans le rite byzantin, précède toute action liturgique, voire, plus secrètement, tout effort de réfexion et de témoignage. Célébration du Souffle immense qui nous communique une vie ressuscitée. Enfin, la " prière de saint Ephrem " : elle ponctue les offices du grand Carême et résume les sens du combat intérieur, fait de confiance, d'humilité, de respect des autres. Ces lectures sont inséparablement théologiques et spirituelles. Elles voudraient suggérer à quel point le christianisme, au-delà des ruines, redevient jeune, de toute la jeunesse de l'Esprit.
Numéro interne: C-010