Ni tout à fait starets ni tout à fait ermite, le " poustinik " est une figure originale de la spiritualité russe traditionnelle, faisant pendant au pèlerin. Un homme – une femme – se retirait dans une cabane, aux abords d'un village, pour une durée indéfinie. Alors sa demeure – sa " poustinia ", son désert – devenait, pour tous, le lieu où la terre et le ciel se rencontraient. Très jeune émigrée au Canada, Catherine de Hueck Doherty aura semé dans le Nouveau Monde les germes de la mystique slave. Elle aura su lui donner la physionomie particulière de la " poustinia du cœur ", vécue aussi bien dans le silence d'une cabane en rondins, qu'au cœur des grandes villes, sur la place publique. " Il y aura toujours des "solitaires" ou il devrait y en avoir. Mais l'essence de la poustinia, c'est d'être un lieu intérieur à soi-même, un résultat du baptême, où chacun de nous contemple la Trinité. "
Numéros internes: H-004, H-005