Chers frères et sœurs en Christ,
«Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté».«Notre Dieu qui existait avant tous les siècles» s’est incarné pour nous. «Un jeune enfant» est né pour nous. «Et le Verbe s’est fait chair et Il habité parmi nous» (Jn 1,14). Et le mystère caché depuis le début nous a été révélé. «Un enfant nous est né, un fils a été donné, la souveraineté est sur ses épaules» (Is. 9,5).
Voilà en quelques mots la profondeur du mystère de la Sainte Incarnation et le sens particulier de cette grande fête de Noël, la première des fêtes. Saint Basile a dit à ce propos: «C’est la fête commune à toute la création… Elle offre au monde ce qui est au-dessus du monde… Célébrons donc la fête du salut du monde, le jour de la naissance de l’humanité».
Nous n’avons aucun doute que la participation de l’homme au mystère de l’Incarnation doit être comprise dans le sens très large que je viens d’évoquer. Mais nous n’avons, non plus, aucun doute que, de toutes les formes de participation et d’attitude de l’homme envers ce mystère, la plus intéressante est celle de la jeunesse qui – dans sa majorité – est disposée à adopter une position favorable face au message sacré de Noël.
La jeunesse à sa propre conception et sa propre manière de faire sien le mystère de Dieu fait homme. Les jeunes, aujourd’hui, recherchent la voix et l’appel de l’Eglise qui les appelle à participer plus pleinement au miracle incompréhensible de Noël. Avec satisfaction je reconnais leurs efforts, leurs précieuses forces morales et leurs nobles élans. En même temps je constate avec douleur l’accroissement des problèmes de toutes sortes, d’indifférence, d’angoisse, de mensonge, d’individualité et d’anonymat. C’est pourquoi nous devons plus que jamais embrasser nos jeunes avec tendresse et compréhension en faisant face à leurs problèmes sans perdre le contact avec la réalité et tout en restant toujours un exemple chrétien pour eux. Mais sommes-nous un bon exemple pour eux? Les jeunes dans leur ensemble sont – comme nous tous – des enfants de Dieu et je prie qu’ils trouvent dans l’Eglise du Christ, devenu enfant pour eux, l’équilibre spirituel qui leur assurera la santé psychique et morale.
Et en ces jours de Fête de la Naissance du Christ, du Roi de la Paix, prions et supplions notre Dieu plein de bonté et ami des hommes de nous aider en clôturant tout conflit et toute guerre. Notre pensée se tourne spécialement vers le conflit illogique en Ukraine où des chrétiens orthodoxes s’entretuent, mais aussi vers toute personne au Gaza et en Syrie.
Je prie afin que la joie de Cette Naissance emplisse vos cœurs d’actions de grâce pour Dieu, pour tout ce qu’Il fait pour nous, en tout premier lieu pour l’amour qu’Il nous donne en nous envoyant Son Fils dans notre monde.
Avec ma bénédiction paternelle et mon amour dans le Seigneur devenu Homme!
A Bruxelles, en la Sainte Métropole, Noël 2024
le Métropolite Athénagoras de Belgique
Exarque des Pays-Bas et du Luxembourg