p. Laurent, 21/07/2024.
Chers frères et sœurs,
Nous pouvons voir s’accomplir en l’évangile de ce jour le chant des béatitudes, que nous chantons pendant la petite entrée à la Liturgie du dimanche.
Un centurion, un chef des armés, un non-juif, s’approche du Christ. Il reconnaît de son cœur attentif et pur en Jésus son maître, car lui qui représente le pouvoir temporel supplie le Seigneur de lui venir en aide. Il distingue en Jésus une qualité supérieure. Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.
Le centurion supplie le Christ de lui venir en aide, ou plus justement, de venir en aide à un de ses serviteurs. Lui, le chef d’armée, prend soin de ceux qui sont à son service. Il touche ainsi la miséricorde du Christ, qui lui répond : « Moi je viendrai le guérir. » Heureux ceux qui sont pleins de bonté pour les autres, car on sera plein de bonté pour eux !
Le Christ propose de le suivre pour venir guérir son serviteur, mais le centurion s’exclame avec grande humilité : « Je ne suis pas digne que tu viennes sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri ! ». A l’écoute de ces paroles, le Christ dit à ceux qui le suivent : « Je vous le déclare, c’est la vérité : je n’ai trouvé une telle foi chez personne en Israël. Je vous le dis, beaucoup viendront de l’est et de l’ouest et prendront place à table dans le royaume des cieux avec Abraham, Isaac et Jacob. (…) » Heureux ceux qui sont humbles de cœur, car le royaume des cieux est à eux !
Les paroles que Jésus Christ prononce en fin de ce péricope nous sont d’une grande utilité. Le Christ nous y parle de la profondeur de la foi, d’une foi sincère et profonde qui rend capable de s’abandonner réellement à Dieu. « Dis seulement une parole ». Le centurion ne demande pas au Christ de se révéler à lui personnellement, de venir sous son toit, de faire quelques miracles de façon visible. Non, il comprend avec les yeux de sa foi qu’il suffit au Christ de seulement dire une parole pour que toutes choses soit faites. Avec quelle attente prions-nous ? Avec l’espoir que le Christ se révèle à nous personnellement, ou prions-nous le Christ avec la même disposition que le centurion en nous abandonnant à Sa parole ?
Amen