Chers frères et sœurs,
Devant Dieu il n’y a pas l’humanité en tant qu’entité abstraite. Il y a des hommes, des femmes, … des personnes. Pour Dieu chaque homme compte, le salut de chaque personne importe. Notre Seigneur Jésus Christ a été crucifié et Il est ressuscité pour tous les hommes. Tous nous sommes objets de Sa compassion, Il cherche la communion avec tout un chacun. Il ne demande pas à la veuve qui elle est, d’où elle vient, ce qu’elle a fait, si elle croit en Lui. Non, tout simplement, en la voyant, le Seigneur est pris de pitié pour elle, et lui dit : Ne pleure pas. Ne pleure pas de désespoir. Pleure de joie, pleure tes fautes, pleure les fautes de ton fils, mais ne pleure pas de désespoir. Ton fils n’est pas mort. Voici, aux yeux du monde, je te le montre vivant, je te le rends pour montrer qu’en Dieu il y a la vie.
Le Christ console comme nul autre ne peut le faire, car Il porte en Lui tout espoir, Il est l’unique source de vie ! Le Christ console comme nul autre ne peut le faire, car Il souffre réellement pour nous. Il n’y a aucune posture en Dieu. C’est seulement en communion avec Lui que nous pouvons pleinement aimer notre prochain. C’est seulement en communion avec Lui que notre compassion est véritable et porteuse d’espérance. C’est pour cette raison, et uniquement cette raison, que les saints ont cette capacité à consoler tant de gens !
La communion avec notre Dieu nous la cherchons dans la prière, dans l’Eglise et les mystères, dans notre repentir, dans la communion à Ses Saints et Précieux dons, mais aussi dans la communion avec notre prochain. Partageons la croix de notre prochain comme le Christ a partagé notre nature.
Je vous propose comme lecture un extrait d’un livre sur père Dumitru Staniloae de bienheureuse mémoire, un extrait à propos de la Divine Compassion. Il part de la Fête de l’Elévation de la Précieuse Croix, fête que nous avons célébrée récemment, et qui se rattache aussi à l’Evangile de ce jour.[1]
Cette semaine Magda s’est endormie en Christ. Magda a été de longues années une fidèle dans notre paroisse, une fidèle de la première heure, discrète et humble elle était fort attachée à la paroisse. Les dernières deux années, la maladie, l’endormissement en Christ de Dirk, son époux, un déménagement, l’ont empêché d’être parmi nous. Prions pour Magda et pour Dirk, que notre Seigneur leurs accorde le repos dans le séjour de la lumière et de la paix.
Amen
[1] Marc-Antoine De Beauregard, Dumitru Staniloae, « ose comprendre que je t’aime », Les Edtitions du Cerf, Paris, 2009