L’origine

La paroisse trouve ses origines dans un groupe de personnes catholiques voulant renouer avec le christianisme occidental avant le grand schisme de 1054. Elle appartenait à ce qu’on appelle l’ECOF. C’est d’ailleurs dans cette optique que fut fondé il y a plusieurs décennies l’ECOF (Eglise catholique orthodoxe de France). L’ECOF était sous la protection canonique du Patriarcat de Roumanie. Cette paroisse vivante et heureuse fut cependant éprouvée par un problème de plus en plus douloureux: celui de l’isolement de l’ECOF et la non-communion de celle-ci avec les autres Eglises Orthodoxes. Ce problème s’accentuant de plus en plus, atteignit son point culminant lors de la rupture canonique avec le saint Synode du Patriarcat de Roumanie en 1993. Posés devant le choix crucial d’obéir ou de ne pas obéir à une volonté de se mettre en marche vers une pleine communion avec toute l’Eglise Orthodoxe, les uns ont choisi de rester, les autres de partir. C’était le 28 janvier 1995. Ce qui mena le prêtre de l’époque, père Bart D’Huyvetter et les paroissiens à chercher une reconnaissance en demandant à Monseigneur Panteleïmon, Archevêque et Métropolite de Belgique de l’époque de rentrer sous son omophore. Cela fut accepté et la paroisse fut officiellement reçue au sein de l’Eglise orthodoxe le 17 décembre 1995.

Le Lieu

Répondant non seulement à une nécessité matérielle, mais surtout à un désir ancien d’acquérir un lieu qu’il serait possible d’aménager en véritable temple orthodoxe, une longue recherche a conduit – en passant par les chapelles de la rue Potagère, de la rue de la Charité, par des ateliers, des maisons à louer ou à vendre – vers la rue de Bosnie 73-75 à Saint Gilles. Une maison au n°73 et deux grands ateliers au n°75 étaient « à vendre ». Pour les deux ateliers du n°75, le prix demandé était très élevé en comparaison de la somme disponible sur le carnet d’épargne de la paroisse, notre désir de nous engager vers un achat pouvait sembler irréalisable, utopique, voire ridicule. « Le 2 juin 1996, fête de Pentecôte, réunis à Monticelli (Villers-La-Ville), où nous avions célébré la Divine Liturgie ». La proposition d’un achat a été présentée pour la première fois à l’assemblée des fidèles réunis. A partir de cette date, un nouvel élan se déclenchât: de multiples petits dons, des versements par ordre permanent mensuel, quelques grands dons, deux prêts anonymes sans demande d’intérêt sont venus de la part des paroissiens, de quelques amis, et d’un nombre important de congrégations religieuses catholiques de Belgique. A la suite de ce 2 juin 1996 les étapes décisives se succédèrent à une vitesse vertigineuse: 26 octobre 1996: signature de la convention de vente.· 20 février 1997: signature de l’acte d’achat.

L’évolution

Ainsi 1 mars 1997 le chantier fut ouvert. ·19 avril 1997: mise en place des icônes, de l’autel· 20 avril 1997: première célébration de la Divine Liturgie et inauguration par Mgr. Emmanuel de notre église. C’était le dimanche des Rameaux, fête de l’entrée triomphale de Notre Seigneur Jésus Christ dans Jérusalem. · Première semaine sainte dans notre église. · Le samedi soir 26 avril, première fête de Pâques. · Ensuite: construction de l’abside et peinture des fresques dans l’abside. · Le samedi 3 octobre 1997: DEDICACE SOLENELLE de notre église par notre Archevêque le Métropolite Pantéleimon de Belgique et l’Evêque Emmanuel de Reghion. L’église prit forme et les liturgies et offices y furent célébrés régulièrement. Le prêtre était père Bart D’Huyvetter et le diacre, Thierry Verhelst. Cependant après quelques années un bon nombre de paroissiens avait de la peine à se retrouver dans un milieu fort grec et se sentit isolé. En 2003 le diacre Thierry Verhelst et de nombreux paroissiens décidèrent de retourner à l’ECOF ou l’Eglise des Gaules qui entre temps avait était reçue par l’Eglise copte. Cela créa un grand vide dans la paroisse et restèrent une poignée de personnes. Une réorganisation fut nécessaire à tous les niveaux. La paroisse continua cependant d’exister. Fatigué, le père Bart décida en 2006 de prendre sa retraite et demanda à Athanase de Theux, qui vivait en Roumanie de prendre la relève. Ce dernier accepta et rentra en octobre 2006. Il devint diacre le 17 décembre 2006 et le 2 février 2008 il fut ordonné prêtre par Monseigneur Panteleïmon. Depuis la paroisse suit son cours et permet aux francophones de découvrir l’orthodoxie.

La paroisse se présente comme un lieu de prière dans la tradition de l’orthodoxie, indépendant d’une nation orthodoxe. Elle est un lieu de découverte de la vie spirituelle orthodoxe authentique. Elle a en Belgique un rôle de pionnier pour l’orthodoxie francophone.